Google Photos, les limites de la reconnaissance automatique

Il y a actuellement un bug qui est en train de faire une très mauvaise publicité au service Google Photos. Google Photos est disponible depuis son annonce le 28 mai dernier. Un des points fort de ce service est l’identification automatique du contenu des photos qui conduit à un étiquetage automatique. Mais le 29 juin dernier, cet étiquetage automatique a eu un petit accroc…

https://twitter.com/jackyalcine/status/615329515909156865

L’analyse d’image de Google a en effet associé à un portrait l’étiquette Gorille. Si l’affaire fait grand bruit, c’est aussi parce qu’il s’agit de deux personnes Noires. Ceci fait qu’on parle déjà de gaffe raciste

Bien sûr, Google a réagit très rapidement par la voix de Yonatan Zunger, un des responsable du projet. Celui-ci a évidemment déclaré que ceci n’était pas correct et des mesures ont été prises.

Je ne m’étendrai pas sur ce cas en particulier, des erreurs de ce type, il y en a déjà eu beaucoup Des personnes de dos ont ainsi été identifiés comme des chiens ou des chevaux car le logiciel reconnaissait une boule de poils… Les analyses ne sont jamais parfaites et les corrections sont faites. Ce cas qui aura eu l’intérêt de faire du bruit met en évidence le défaut de la simplification et automatisation à l’extrême.

Google ne donne en effet à aucun moment la main à l’utilisateur pour apporter la moindre correction. Lorsque j’utilise mon logiciel de gestion de catalogue, celui-ci peut me proposer l’identification des visages. Mais comme cette action est sujette à erreurs, à tout moment je peux supprimer une identification (qui n’est des fois même pas un visage comme vous pouvez le voir sur le lien précedent). Le logiciel apprend de ces corrections. Et ce n’est qu’en étant capable d’apporter des corrections qu’un logiciel de ce type peut gagner en fiabilité.

Pour les tags (les étiquettes), à mon sens c’est encore plus complexe. Google analyse du contenu de l’image. Il déduit aussi un type d’évènement (mariage, anniversaire…). Mais les tags en particulier permettent de qualifier les images selon des critères qui nous intéressent. Google Photos ne laisse pas à l’utilisateur ce type de liberté.

D’un coté, je comprends que Google ne délègue pas à l’utilisateur la possibilité de corriger une identification d’objet. Imaginez le cas inverse : qu’un raciste étiquette toutes les photos de personnes noirs en Gorille… Si l’algorithme de Google apprends de ces corrections, alors le résultat est catastrophique pour le service.

La contre-partie est que nous sommes dépendants du bon vouloir de Google pour la qualification de nos images. Nous ne pouvons pas apporter nous même des corrections, ni spécifier une étiquette qui nous est plus utile.

Malgré cet incident, j’estime que le service proposé par Google reste utile à ceux qui ne prennent pas le temps d’organiser leur photothèque. Mais il montre aussi qu’il ne répond pas aux plus exigeants.

À propos de... Darko Stankovski

iT guy, photographe et papa 3.0, je vous fais partager mon expérience et découvertes dans ces domaines. Vous pouvez me suivre sur les liens ci-dessous.

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